Le bruit : une histoire de confort et de satisfaction

Le bruit : une histoire de confort et de satisfaction

Une étude (française !) publiée l’année dernière s’est intéressée à l’impact du bruit sur le confort dans les bureaux ouverts, et s’est notamment penchée sur l’influence de notre environnement de travail sur notre gêne sonore :

Certains facteurs, qui ne sont pas nécessairement liés à l’environnement acoustique des bureaux, peuvent aussi être exprimés en termes de gêne sonore ressentie.

 

Ce que les auteurs nous rappellent ici, c’est que l’on ne va pas nécessairement se plaindre du bruit… à cause du bruit.

Notamment, notre satisfaction vis-à-vis de notre environnement de travail et vis-à-vis de notre travail en lui-même sont étroitement liées. Ainsi, les employés satisfaits de leur environnement de travail auront tendance à associer cette satisfaction à leur travail. En d’autres termes, ils auront tendance à dire : “Je suis satisfait de mon espace de travail car je suis satisfait de ce que j’y fais.”. Mais à l’inverse :

Lorsque le travail n’est pas jugé satisfaisant, l’environnement physique est à son tour perçu négativement et, dans ce cas, les individus auront tendance à le voir comme la source de leur insatisfaction.

 

Ainsi, rares sont ceux qui ne sont pas satisfaits de leur job qui déclareront travailler malgré tout dans un environnement confortable (même si c’est le cas). Deuxième leçon : ceux qui se plaindront du bruit ont en réalité d’autres motifs de mécontentement. C’est plus facile de se plaindre du bruit que de son manager…

De façon similaire, il semble important de comprendre comprendre comment les différents aspects du confort physique (conforts visuel, thermique et acoustique) sont évalués par les employés, puisque chacun a un impact sur les autres.

 

Ça se complique ! Votre confort vis-à-vis de votre environnement sonore varie donc si vous avez trop chaud, ou si vous n’avez pas assez de lumière. Les différentes facettes du confort sont étroitement liées, ce qui les rend particulièrement difficiles à prévoir.

Enfin, on apprend qu’un plus grand contrôle sur notre environnement de travail va nous permettre de diminuer la gêne sonore et les distractions. Cette idée de sentiment de contrôle est d’ailleurs l’un des piliers de notre approche psychoacoustique : si on sait que l’on a les moyens de se protéger du bruit, même si on ne le fait pas, nous nous sentons malgré tout moins gênés, car moins frustrés.


Pour aller plus loin sur ces questions de conforts visuel, thermique et acoustique (mais aussi la qualité de l’air intérieur), je vous invite à jeter un coup d’oeil au site de Saint-Gobain et à découvrir son programme “Multi-Confort”. Initialement pensé pour le logement, il est désormais en cours d’extension, notamment pour les environnements de bureaux.

Les citations de ce billet sont des traductions de l’article original : M. Pierrette, E. Parizet, P. Chevret & J. Chatillon (2015) Noise effect on comfort in open-space offices: development of an assessment questionnaire, Ergonomics, 58:1, 96-106.

Ça vous a plu ? Faites le savoir à la terre entière, ou même juste à l’auteur : partagez, commentez, à vous de jouer !

Thomas Roul

Vous avez remarqué ? Il y a trop de bruit dans nos bureaux. Spécialiste de l'acoustique des espaces de travail auprès de Saint-Gobain Ecophon, je vous propose de mieux comprendre comment maîtriser votre environnement sonore pour enfin s'entendre travailler.

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