Comment absorbe-t-on le son ?

Comment absorbe-t-on le son ?

On en a déjà parlé :

Dans des bureaux, on cherchera à réduire la propagation et la réflexion du son (on va donc chercher à l’absorber).
 

 

Lorsque nous parlions de plafonds, nous nous étions également dit :

Tous les plafonds modulaires ne sont pas acoustiques !

 

Bref, vous me voyez venir : un plafond (ou un panneau mural d’ailleurs) sera dit acoustique s’il est capable d’absorber le son. Mais comment absorbe-t-on le son ? Pour rester simple, on dira qu’il y a deux grandes méthodes pour absorber le son.

La première, c’est l’usage de résonateurs qui vont venir piéger le son : une membrane qui va vibrer ou bien des cavités qui vont venir “emprisonner” certaines fréquences du son (les fréquences autour de la fréquence de résonance). La science derrière tout cela, c’est celle de la résonance de Helmholtz, et c’est ce qui explique pourquoi les boîtes d’œufs permettent d’améliorer artisanalement l’acoustique d’un studio d’enregistrement. Attention toutefois, ils ne permettent pas d’isoler phoniquement la pièce !

Une photo publiée par Baltimore (@3altimore) le

 

La deuxième solution, c’est l’utilisation de matériaux poreux ou fibreux. Vous reconnaissez les matériaux poreux si en soufflant dessus, l’air passe à travers. On dit qu’ils ont une structure ouverte : l’air occupe une grande partie du volume du matériau. Parmi les matériaux poreux, on retrouve les laines minérales (dont la laine de verre), mais aussi la mousse ou les textiles.

Pour rappel, la laine de verre, qui est le matériau de base de l’ensemble de la gamme des solutions acoustiques Ecophon, ça ressemble à ça :

 

La laine de verre est fabriquée un peu comme on fait de la barba-papa : à très haute température, on obtient des fibres de verre que l’on vient ensuite agglomérer entre elles. (voir le procédé de fabrication en image et en musique) C’est ce qui donne cette structure poreuse à la laine de verre : l’air peut passer entre les fibres, et le son aussi. Et c’est en le laissant pénétrer à l’intérieur de la laine de verre (plutôt que de le réfléchir comme un miroir, ce que font les matériaux à structure fermée, non-poreux) que le son peut être absorbé. En effet, si l’on regarde au microscope la laine de verre, voilà ce qu’on peut y voir :

Laine de verre observée au microscope

Laine de verre observée au microscope

 

Lorsque les ondes sonores pénètrent dans la laine de verre, elles viennent se perdre dans cette “forêt de fibre”. À chaque fois que l’onde va venir percuter une fibre (on parle de friction, ou de frottement), celle-ci va perdre de son énergie. De plus, la laine de verre va temporairement se déformer au passage de l’onde sonore (même si c’est invisible à l’œil nu), ce qui permet également une dissipation de chaleur. C’est donc comme ça que l’énergie sonore est absorbée.

Ce qui va déterminer la performance acoustique d’un panneau en laine de verre, c’est évidemment son épaisseur, mais aussi sa densité (voire même la disposition des fibres !). Cette performance peut se mesurer avec le coefficient d’absorption (noté alpha), qui mesure le pourcentage de l’onde sonore qui sera absorbé par le matériau. Si le coefficient alpha est de 1, la totalité de l’onde sonore est ainsi absorbée. Ou gardée prisonnière des fibres de verre, maintenant que vous savez comment ça marche.

Les solutions acoustiques d'Ecophon (plafonds, écrans, panneaux muraux) sont fabriqués à partir de laine de verre. (© Ecophon)

Les solutions acoustiques d’Ecophon (plafonds, écrans, panneaux muraux) sont fabriqués à partir de laine de verre. (© Ecophon)

 

Ça vous a plu ? Faites le savoir à la terre entière, ou même juste à l’auteur : partagez, commentez, à vous de jouer !

Thomas Roul

Vous avez remarqué ? Il y a trop de bruit dans nos bureaux. Spécialiste de l'acoustique des espaces de travail auprès de Saint-Gobain Ecophon, je vous propose de mieux comprendre comment maîtriser votre environnement sonore pour enfin s'entendre travailler.

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